
Tout récemment, une nouvelle dévotion liée à des apparitions mariales a été approuvée par l’Eglise.
Il s’agit des apparitions de Pellevoisin de 1876, auprès d’Estelle Faguette, qui était gravement malade et dont l’état était dit incurable.
Cette dernière écrivit alors une touchante lettre, d’une grande simplicité et d’une infinie confiance, à la Vierge Marie pour demander sa guérison afin de pouvoir continuer de subvenir aux besoins de sa famille, très pauvre, pour laquelle elle a renoncé à la vie religieuse.
« Ô ma bonne Mère, me voici de nouveau prosternée à vos pieds. Vous ne pouvez pas refuser de m’entendre. Vous n’avez pas oublié que je suis votre fille et que je vous aime. Accordez-moi donc de votre divin Fils la santé de mon pauvre corps pour sa gloire.
Regardez donc la douleur de mes parents, vous savez bien qu’ils n’ont que moi pour ressources. Ne pourrai-je pas achever l’œuvre que j’ai commencée ? Si vous ne pouvez, à cause de mes péchés, m’obtenir une entière guérison, vous pourrez du moins m’obtenir un peu de force pour pouvoir gagner ma vie et celle de mes parents. Vous voyez, ma bonne Mère, ils sont à la veille de falloir mendier leur pain ; je ne puis penser à cela sans être profondément affligée.
Rappelez-vous donc les souffrances que vous avez endurées, la nuit de la naissance du Sauveur, lorsque vous fûtes obligée d’aller de porte en porte demander asile ! Rappelez-vous aussi ce que vous avez souffert quand Jésus fut étendu sur la Croix. J’ai confiance en vous, ma bonne Mère ; si vous voulez, votre Fils peut me guérir. Il sait que j’ai désiré vivement être du nombre de ses épouses, et que c’est en vue de lui être agréable que j’ai sacrifié mon existence pour ma famille qui a tant besoin de moi.
Daignez écouter mes supplications, ma bonne Mère, et les redire à votre divin Fils. Qu’il me rende la santé si tel est son bon plaisir, mais que sa volonté soit faite et non la mienne. Qu” Il m’accorde au moins la résignation entière à ses desseins et que cela serve pour mon salut et celui de mes parents. Vous possédez mon cœur, Vierge Sainte, gardez-le toujours et qu’il soit le gage de mon amour et de ma reconnaissance pour vos maternelles bontés. Je vous promets, ma bonne Mère, si vous m’accordez les grâces que je vous demande, de faire tout ce qui dépendra de moi pour votre gloire et celle de votre divin Fils.
Prenez sous votre protection ma chère petite nièce, et mettez-la à l’abri des mauvais exemples. Faites, ô Vierge Sainte, que je vous imite dans votre obéissance et qu’un jour je possède avec vous Jésus dans l’éternité. »
Lettre écrite en 1975
La Vierge Marie lui répondit entre le 14 février et le 8 décembre 1876 à l’occasion de quinze apparitions.
Estelle sera guérie à la cinquième, le 19 février.
Au cours de Ses apparitions, Marie se présentera comme « la toute miséricordieuse », en indiquant qu’Elle choisit toujours « les petits et les faibles » pour Sa gloire. Les premières seront les étapes de la guérison corporelle et spirituelle d’Estelle, les dix suivantes seront ses axes de mission pour la gloire de Jésus et de Marie. A la fin, Notre Dame montrera le scapulaire du Sacré Cœur de Jésus et l’importance de sa dévotion, en réparation des outrages commis à l’encontre de Son fils.
Comme tant d’autres, Estelle fit face à la suspicion de la part des habitants du village et du clergé. Avec paix et humilité, elle ne cessa de répéter les mots martelés par Marie : « Courage, calme et confiance ». Elle rejoindra son Créateur à l’âge de 86 ans et même sur son lit de mort, elle clamera l’authenticité de ces apparitions.
En union de prières.
Basilique Notre Dame de Bon Secours