A nos amis bienfaiteurs

Saint Auguste Chapedelaine

Nous célébrons en ce 29 février, saint Auguste Chapdelaine : le connaissez-vous ? C’est une histoire peu anodine que nous souhaitons aujourd’hui partager avec vous.

Il naquit dans une modeste ferme de la Rochelle normande en 1814 et très tôt la vocation missionnaire l’appelle.

Il se rend en Chine en 1852 sous l’égide des Missions étrangères de Paris. D’abord basé à Hong Kong pendant deux ans, il part ensuite dans la province de Kouang-si.

Dans le contexte de l’époque, de nombreuses révoltes musulmanes secouent les villages de province et aucun prêtre catholique n’est présent, comme dans le reste du pays, depuis plus d’un siècle et demi.

On lui recommande vivement de ne pas s’aventurer dans ces contrées reculées de la Chine, mais il tient à être là où on a le plus besoin de lui.

Il fonde ainsi une petite communauté chrétienne et les ruraux le surnomment affectueusement Ma Lai (Père Ma), en référence à la première syllabe de Mahomet.

Malheureusement, il est dénoncé et accusé de propagande pour une religion interdite. De nombreux martyrs au cours des dernières décennies ont été recensés en Chine mais cela n’a jamais fait reculer saint Auguste Chapdelaine, parfaitement conscient des risques. Il semblait même que sa vocation profonde ait toujours été d’être témoin, jusqu’à l’extrême, dans la pure signification du martyr.

Il est donc arrêté dans la nuit du 24 au 25 février 1856, soumis à un interrogatoire brutal et condamné à mort. Il est violemment roué de 300 coups de rotin, avant d’être enfermé dans une cage accrochée au portail du tribunal, puis décapité comme le veut la procédure chinoise pour les missionnaires clandestins.

A cette nouvelle, le consul de France envoie une vive protestation au gouverneur, réclamant une « éclatante réparation » qui est refusée. Ce prétexte servi alors à la France pour se rallier aux côtés de l’Empire britannique dans la seconde guerre de l’opium, instrumentalisant complètement le martyr de saint Auguste Chapdelaine.

Cette guerre dura jusqu’en 1860, et au cours de celle-ci le palais d’été de Pekin fut notamment mis à sac, provoquant une grande humiliation pour la Chine.

Lorsque saint Auguste Chapdelaine fut canonisé, avec 119 autres martyrs, par Jean-Paul II en l’an 2000, cela provoqua de très violentes réactions du Parti communiste chinois.

En 2016, année des 160 ans de la mort du missionnaire français, les autorités locales ont ouvert à Dingan un musée présentant Auguste Chapdelaine comme un « violeur » et un « espion ». On y célèbre le magistrat qui a torturé et exécuté le prêtre et on avait même l’année précédente organisé un concours de poèmes sur la décapitation du missionnaire.

Un siècle et demi après, saint Auguste Chapdelaine connait ainsi un second martyr posthume.

Il est révoltant de voir le sacrifice d’un homme de Dieu se transformer en instrument de la politique, pour les uns ou pour les autres, bafouant tous les principes servis durant sa vie par ce saint.
 
Prions ensemble pour tous ces saints martyrs bafoués, qui se sont sacrifiés pour leur foi et qui sont encore sacrifiés de nos jours.

Prions pour la vocation missionnaire et la parole de l’Evangile afin d’éclairer les âmes perdues.

En composant notre numéro gratuit 08 00 947 955, participez à notre chaîne de prières en déposant toutes vos intentions, pour le salut du monde.

En union de prières.



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