Nous poursuivons notre cycle des Prophètes de la Bible, avec saint Jérémie.
Issu d’une modeste famille, extérieure à Jérusalem-même (dans une ville située à quelques kilomètres), il fut appelé par Dieu dès sa jeunesse et exerça son ministère prophétique pendant 40 ans, au cours d’une époque tourmentée qui aboutit à la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor et à la première déportation à Babylone, que l’on a évoqué avec le prophète Ezéchiel.
Ainsi, chronologiquement, Jérémie est le second grand Prophète et celui qui annoncera les maux d’Israël.
« Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. » (Jr 1,5).
Son message fut compliqué à transmettre car il annonce des malheurs, prêchant contre l’idolâtrie et pour la conversion du cœur, seule source de salut, à l’aube de la chute de Jérusalem mais aussi au travers des générations. Il se désole de voir le manque de foi du peuple et des prêtres, mais restera fidèle à son peuple et suivra sa déroute (à l’instar d’Ezéchiel).
Son livre sera d’ailleurs suivi de celui des Lamentations. Jérémie étant dans une grande solitude, renié de ses contemporains, il connaîtra une longue période de découragement et de plaintes, qui donnera naissance plus tard à l’expression que nous connaissons tous des « jérémiades ».
En raison de son rôle d’intercesseur et des souffrances de sa vie, il est souvent rapproché du Christ. Et sa prédication est un prélude à la nouvelle alliance : l’espérance au cœur de la nuit, le retour de Dieu dans les cœurs.
Il nous rappelle ainsi la difficulté de porter le message de Dieu, de répondre à Son appel et de L’accueillir dans toutes les strates de la vie et du quotidien, face au monde et à ses dérives. C’est un combat de chaque instant qu’il nous faut tous mener.
Ainsi, dans toutes les difficultés, n’oubliez pas que Dieu en a conscience, qu’Il vous soutient et vous guide, qu’Il vous délivre et vous donne la force et l’audace !
« Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance. Il sera comme un arbre, planté près des eaux, qui pousse, vers le courant, ses racines. Il ne craint pas quand vient la chaleur : son feuillage reste vert. L’année de la sécheresse, il est sans inquiétude : il ne manque pas de porter du fruit. » (Jérémie 17, 7-8)
Dans l’attente de votre appel et demeurant en union de prières.
Basilique Notre Dame de Bon Secours